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L’Arkansas, obligé de se dépêcher pour exécuter ses condamnés à mort

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Branle-bas de combat dans les prisons de l’Arkansas aux États-Unis. Ceux-ci ont décidé de rapidement exécuter des condamnés à mort. En effet, on assiste à l’avancement et le regroupement des dates d’exécution en avril, sur une période de dix jours. Des opposants dénoncent des exécutions « à la chaîne ».
Le gouverneur républicain de cet État, Asa Hutchinson, a dans un premier temps surpris tout le monde, puis indigné beaucoup, depuis qu’il a annoncé que l’Arkansas exécuterait huit prisonniers en l’espace de dix jours. Pourquoi autant de précipitation, tout à coup ? Il faut savoir, que l’Arkansas n’a exécuté aucun détenu depuis 2005. La raison n’a rien de judiciaire, mais elle est purement technique.
Il se trouve, que la substance utilisée dans les injections létales va bientôt atteindre sa date de péremption. Aussi incroyable que cela puisse paraître, il y a une pénurie des substances létales dans les prisons américaines. Les stocks dont dispose l’Arkansas, de midazolam, un anxiolytique utilisé comme anesthésiant, sont proches d’arriver à expiration. Or, il est devenu extrêmement compliqué pour les prisons américaines de se fournir en nouvelles substances létales, en raison d’un refus d’approvisionnement des grandes firmes pharmaceutiques.
Les défenseurs des condamnés s’insurgent, et font valoir que « ce calendrier effréné imposé par l’État, cause à chacun des plaignants un dommage irréparable », comme l’ont écrit dans leur plainte les six condamnés faisant partie d’un groupe de huit. Cette précipitation, ajoutent-ils, ne leur laissent pas assez de temps pour préparer les recours en clémence autorisés avant l’exécution. Par ailleurs, le délai très court contrevient selon eux aux propres règles en vigueur dans l’Arkansas.
Des internautes ont hélas très justement caricaturé la situation en opposant le respect supérieur de la vie à la trivialité d’une mesure d’économie, un peu comme on vide son réfrigérateur de ses denrées périssables avant de partir en vacances.
Il est à noter, qu’aucun État américain n’a procédé à huit exécutions en dix jours depuis que la Cour suprême a rétabli la peine de mort en 1976. Le DPIC fait remarquer que programmer une double exécution pour un même jour est par ailleurs « atypique » et « qu’aucun Etat n’a procédé à plus d’une double exécution en une semaine ».

Crédit photo : John H. Gamez


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