Le prix du pétrole baisse, on peut même dire, il s’écroule, il a perdu un cinquième de sa valeur en deux semaines. Si l’on revient à l’été 2014, le brut a reculé de plus de 60 %. C’ est le résultat du refus de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) de limiter ses niveaux de production malgré une offre en hausse.
Pour être très honnête, il y a d’autres facteurs qui influent sur le cours actuel du pétrole. En premier lieu, il faut tout simplement se rappeler que la demande de son côté ralentit. Le ralentissement de l’économie chinoise s’est accentué en 2015 et a ainsi fortement touché les cours du pétrole.
La baisse de « l’or noir » continue, dans un marché plombé par une surabondance de l’offre. Il faut évoquer le retour de l’Iran sur le marché des hydrocarbures, conséquence des progrès substantiels dans les contrôles des sites nucléaires par l’AIEA. C’est surtout, le marché américain qui surprend avec l’annonce la semaine dernière des stocks de brut américain bien plus élevés que prévu. Les États-Unis, qui se sont servi du pétrole de schiste produit sur leur territoire (réduisant ainsi leur facture énergétique à l’époque où le baril coûtait plus de 110 dollars) pour relancer leur croissance économique, croulent désormais sous les stocks de pétrole.
Le pétrole américain pourrait lui aussi perturber le marché, car le Congrès américain a décidé de lever l’interdiction pesant depuis 40 ans sur les exportations de pétrole américain. Les États-Unis pourraient ainsi inonder le monde de leur pétrole.
Crédit photo : Jacqueline Poggi