La chanson l’explique bien, « j’aurais voulu être un artiste pour pouvoir être un anarchiste et vivre comme un millionnaire« . En effet, on a beau travailler pour l’art et le plaisir du genre humain, les artistes et leurs descendants sont aussi des personnes comme les autres, qui au niveau financier, ne rigolent plus vraiment à partir de certaines sommes. Actuellement, une société gérant les droits pour des artistes, réclame 1,6 milliard de dollars de droits d’auteur à la plateforme de streaming musical Spotify. Qu’il soit vivant ou mort, les œuvres des chanteurs sont leurs propriétés, et on ne peut pas en disposer comme bon nous semble, surtout pour en tirer des bénéfices. C’est sur cette base, que la Wixen Music Publishing, société gérant les droits pour des artistes tels que Neil Young, Tom Morello ou encore le regretté Tom Petty, attaquent Spotify. Il s’agit pour la Wixen Music Publishing, de récupérer ce qu’elle considère comme des droits d’auteur impayés.

La société Wixen, sait qu’elle s’engage certainement dans une procédure particulièrement longue et pénible, mais elle tient à faire valoir que Spotify diffuserait des dizaines de milliers de titres, sans payer le moindre droit à qui que ce soit. Il ne s’agit pas simplement de titres anecdotiques, ou des artistes inconnus, car la société cite par exemple Light My Fire des Doors, et bien d’autres chansons considérées comme des standards de la musique pop. Selon les plaignants, 21 % du catalogue de la plateforme, seraient hors la loi, du moins en ce qui concerne la législation américaine.

A partir de là, on comprend mieux que la Wixen Music Publishing, puisse demander un maximum pour espérer gagner un minimum. L’ampleur de la somme pousse à faire parler du procès, et donc, mettre en lumière un phénomène et une problématique.

Il s’agit donc pour les plaignants, à travers ce procès de nuire à l’image de la plateforme de streaming musical, en faisant prendre conscience que ces plateformes se font de l’argent en spoliant le droit des artistes et de faire avancer la loi sur ce sujet. En effet, c’est encore un grand flou qui règne concernant les droits d’auteur sur les plateformes de streaming et ce genre de conflit revient maintenant régulièrement dans l’industrie musicale.

Visiblement, la musique n’adoucit plus tous les mœurs.

Crédit photo : Omar