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Le baccalauréat, petite histoire d’un grand diplôme

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Il est temps pour de nombreuses familles de vivre à l’heure du Bac, c’est-à-dire de vibrer, trembler, s’énerver et angoisser en même temps que leur ados. C’est un moment important, qui peut déterminer le futur de beaucoup de nos enfants. Il est peut-être intéressant de se demander, d’ou vient cet examen qui a un peu perdu de sa superbe avec les ravages du temps. Pour de plus en plus d’enfants, il reste une étape importante dans le cursus scolaire. 

Un bon examinateur d’examen apprécierait en guise d’introduction du sujet, un petit détour étymologique. Le mot baccalauréat, a pour racine une classique locution latine “bacca laurea”, qui signifie “la couronne de laurier”. C’est celle, chez les Romains et pour d’autres par la suite, que l’on remet traditionnellement pour célébrer le triomphe ou la gloire de son porteur. Cependant, bizarrement, dans de vieux dictionnaires, on signale que pour le mot bachelier, son origine ne découle pas exactement du “bacca laurea”. Par exemple, le Dictionnaire des mots et des choses, publié en 1889, explique que bachelier signifie littéralement “gardien de vache”, et par extension de sens, il désigne de jeunes hommes. On retrouve donc une notion très forte de passage et d’étape importante dans l’évolution d’un enfant vers l’âge adulte. Au Moyen-Age, on appelle “bachelier” tout homme jeune non-marié, les filles n’étant pas concernées. Il désigne aussi un “jeune noble aspirant à devenir chevalier.”

Concernant la mise en place précise de l’examen, comme souvent, en matière de grande organisation étatique moderne en France, il faut revenir à Napoléon. Celui-ci, qui décidément se mêle de tout, veut entièrement réformer le système éducatif français. Il s’agit de limiter le rôle de l’église dans l’éducation des futurs bons français. Il explique clairement qu’il veut former des personnes bien préparées à prendre leur place dans la société qu’il dessine en apportant  “les connaissances premières nécessaires à ceux qui sont appelés à remplir des fonctions publiques, à exercer des fonctions libérales ou à vivre dans les classes éclairées de la société.

Une “révolution” se met alors en place en matière d’éducation. Il créé des lycées et le reconditionnement des facultés de droit, de médecine, de sciences ou de théologie. Différentes étapes du cursus sont établies, à savoir le baccalauréat, la licence et le doctorat. Pour le premier, les élèves y accèdent en obtenant un diplôme à l’université de lettres, ce diplôme porte le nom de “maîtrise ès arts” mais aussi “baccalauréat”. Ce nom est choisi pour sa racine latine, qui met en évidence l’enseignement primordial de la culture gréco-latine en faculté de lettres.

Bien sûr, autres temps, autres mœurs, en 1809 la première promotion de l’examen, fut presque une anecdote, car ils n’étaient qu’une trentaine, tous issus de la haute bourgeoisie. Pour ne pas heurter leur famille influente, l’obtention du diplôme, s’est limitée à un simple oral.

Bonne chance à tous ceux qui vont le passer à partir du 18 juin, vous ne serez pas seul, car il y aura cette année 718 890 candidats.

Crédit photo : gmaes

 

 


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