Bon, c’est vrai, les traders n’ont pas vraiment le temps de se souhaiter la bonne année, car la bourse ne s’arrête jamais. Cependant, pour les analystes, la constatation est claire, l’année qui s’achève, a été la plus mauvaise depuis 2008. C’est une déception générale qui domine, car pour les investisseurs, la quasi-totalité des places de la planète, affiche une évolution négative sur les douze mois, à quelques exceptions comme la Bourse de Sao Paulo.Le CAC 40, a perdu 10,95 % sur l’année, le Dow Jones et le S&P500 à Wall Street, devraient aussi clore sur leurs plus mauvaises performances depuis la crise financière. Pas de quoi être souriant à la vue de 2018, qui pourtant avait démarré sur les chapeaux de roues. Difficile de se rappeler qu’en début d’année, les grands indices battaient record sur record, entraînant le Dow Jones vers des sommets.L’indice élargi européen Stoxx 600, a fait une chute de 13,2 % sur l’ensemble de l’année, et réalise sa plus mauvaise performance depuis 2008, où il s’était effondré de 46 %. À Paris, le timide 1,11 % du 31/12 attribué au CAC 40, ne peut pas masquer que celui-ci a perdu 10,95 % sur l’année, signant son plus mauvais parcours depuis sept ans. Les autres places boursières comme Francfort, Milan, ou Londres font le même constat. L’année 2018, est la plus noire depuis dix ans et la cinquième plus médiocre en 30 ans.Tout ceci n’est rien par rapport à l’Asie. Les places boursières de Chine comme Shanghai, Shenzhen, indiquent toutes de sévères replis. L’indice CSI 300 des grandes capitalisations de Chine continentale, accuse sur l’ensemble de l’année une chute de 25,31 %, sa pire performance en dix ans. Il en est de même pour la Bourse de Hong Kong et celle de Séoul, qui a cédé 17,28 %. A la Bourse de Tokyo, l’indice Nikkei a perdu 12,1 % sur douze mois, sa première perte annuelle depuis 2011, mettant un terme à sa plus longue série de hausses consécutives depuis la fin des années 1980.Inutile de chercher à se rassurer du côté de la première place mondiale, Wall Street. Les principaux indices américains devraient terminer 2018 sur leurs plus fortes pertes annuelles depuis dix ans. On est loin de la progression du Dow Jones de 25,1 %, le S&P 500 de 19,4 % et le Nasdaq de 28,2 % de l’an dernier.Selon les experts de DWS (la gestion d’actifs de Deutsche Bank), 2018 aura une triste particularité. Ils indiquent dans une note, “jusqu’à présent une règle d’or n’avait jamais été démentie : une mauvaise année pour les actions est bonne pour les obligations, 2000 et 2001 l’ont parfaitement illustré. Mais en 2018, les actions et les obligations mondiales ont affiché des rendements négatifs. Du moins, du point de vue du dollar américain, il n’y a eu, nulle part où se cacher pour un investisseur. Même l’or, valeur refuge par excellence, est dans le rouge“.