On va y venir, on les attend avec impatience ces fameuses chaudes soirées d’été, bien agréables. Seule ombre au tableau, les fameux moustiques qui ne vous ratent pas et s’en donnent à cœur joie pour piquer la moindre partie dénudée de votre corps. Le plus terrible est cette sensation que vous les attirez plus que les autres personnes autour de vous.
L’occasion de se demander comment les femelles moustiques choisissent leurs victimes et comment les détectent-elles. C’est ce que des chercheurs en neuro-génétique de l’université internationale de Floride à Miami se sont demandés. Ils ont découvert après de nombreuses recherches que les femelles moustiques repéraient les humains grâce à un récepteur qui reconnaît un composé contenu dans la sueur humaine. Apparemment, nous sommes trahis par notre acide lactique, elle contient, la chaleur et le dioxyde de carbone expiré par les humains.
Cela, nous le savons depuis les années 1960, mais le mécanisme génétique et moléculaire exact était encore inconnu. Or, dans leurs études qui sont parues dans “Crurent Biology”, les chercheurs expliquent s’être spécifiquement intéressés a une espèce, responsable de la transmission de plusieurs maladies comme la dengue, la fièvre jaune et le virus Zika. Ils ont identifié un gène, appelé Ir8a qui leur apporte une grande partie de leur capacité olfactive et donc de reconnaissance de leurs proies humaines. Sans ce gène, la détection des humains par l’odorat est donc plus complexe pour les moustiques et les moustiques mutants privés de ce gène sont deux fois moins attirés par les humains que les moustiques non-mutants.
Évidemment, une fois ce gène détecté, les chercheurs espèrent pouvoir développer un produit anti-moustiques d’un type nouveau. Il rendrait les personnes qui en portent “olfactivement invisibles” aux moustiques, ce qui les protégerait contre les piqûres de ces insectes et donc contre les maladies qu’ils véhiculent. Les chercheurs imaginent des produits attractifs pour leurrer et piéger les moustiques.
Il reste qu’il faudra encore du temps pour en arriver là, donc cet été, il faut limiter notre quantité de sueur. Pas trop d’effort, des douches et des baignades, tout cela en vacances ce n’est pas compliqué. Plus difficile, il faudrait limiter la consommation d’alcool puisque les boissons alcoolisées augmentent notre capacité à transpirer.
Boire un verre à l’apéritif en fin de journée, à l’heure où les moustiques commencent leur activité, ne semble donc pas constituer une très bonne idée. Bon, on va reprendre une douche.
Crédit photo : ekamelev