Henri Belolo, est décédé à l’âge 82 ans. Ce producteur et compositeur faisait partie de ces Français plus connus mondialement, que dans l’hexagone. Il est un des pionniers d’une musique dont certains sont encore nostalgiques, il s’agit du disco. Cependant, son influence ne s’est pas arrêté là, il fut aussi à l’origine de l’expansion de la dance et de la house en France. Parmi ses plus grandes réussites, personne n’a évidemment oublié les fameux “Village People”.
Au début des années 1970, il crée la maison de disques Carabine Music, après avoir été à bonne école aux côtés d’Eddy Barclay pour sa maison de disques Barclay Records. Cependant, c’est surtout son départ avec son ami Jacques Morali pour les États-Unis en 1973, qui va faire sa réussite. Les 2 compositeurs originaires du Maroc, vont complètement épouser la mode disco qui débute outre-Atlantique. Il crée d’abord la Ritchie Family, groupe vocal de musique disco originaire de Philadelphie. Le groupe va notamment avoir un succès avec une reprise disco du titre de samba “Brazil”. Ensuite, avec l’un des choristes de ce premier groupe, Victor Willis, ils montent le projet Village People.
Son compère, Jacques Morali n’échappe pas à la malédiction qui frappe la communauté gay de cette période, et dont est issue une partie du disco. Il doit rentrer en France, car il est contaminé par le Sida qui l’emportera en 1991. De con côté, Henri Belolo le suit, mais n’arrête pas pour autant son activité, il s’occupe alors du label Scorpio Music, qu’il avait fondé en 1976.
C’est à cette maison de disques, que nous devons des titres qui ont fait danser les années 90. Parmi eux, “What is love” du groupe Haddaway, “No Limit” de 2 Unlimited, “Freed from desire” de Gala, “Blue (Da Ba Dee)” de Eiffel 65. Elle est aussi à l’origine du très opportuniste “I Will Survive” dans sa version interprétée par le Hermes House Band. C’est celle, qui a accompagné la victoire de l’équipe de France en 1998.
Henri Belolo, était également cofondateur de la Société civile des producteurs de phonogrammes en France, qui réunit plus de 800 labels indépendants. Il avait été décoré de la Légion d’honneur en 2017.
Dans le monde de la production, il y a encore un Belolo, car son fils Anthony a repris le flambeau. Le label, a continué à produire des tubes dans les années 2010, de “Vamos a la playa” de Loona, “Voodoo Song” ou “Mi Gente” de Willy William, en duo avec Beyoncé.
Crédit photo : greyson joralemon