A Béziers, il se passe toujours quelque chose, voilà que des responsables politiques et associatifs apparentés communistes ont reçu par lettre des menaces de mort. Pour compléter le tableau, ces lettres anonymes (bien sûr) sont estampillées au nom du Ku-Kux-Klan.
La lettre envoyée le 21 octobre au siège du Parti communiste à Béziers, s’en prend nommément à Aimé Couquet, élu communiste au conseil municipal, Linda Mendy-Hamdani et Mehdi Roland, responsables associatifs sympathisants du parti. Dans un français très approximatif, avec une flopée de fautes d’orthographe, et en incluant des insultes racistes, la lettre promet une « mort programmée » aux trois élus et militants. « Je vous annonce la mort programmée de Mehdi Roland (…) de Linda Mendy Hamdani (…) et d’Aimé Couquet« , dit en substance la lettre. L’ en-tête de ce courrier est un dessin représentant le KKK, le groupe suprémaciste blanc des États-Unis.
Ces trois personnes se sont affichées ouvertement contre la politique du maire, Robert Ménard, notamment sur l’accueil des réfugiés syriens. Les trois militants de gauche sont régulièrement pointés du doigt dans le bulletin municipal où leur nom ainsi que des «posts» de leur compte Facebook ont été publiés. Dans le journal municipal du 15 octobre, ils avaient été qualifiés de « militants de la haine ».
C’est pour cela que pour Aimé Couquet, ces menaces de mort ont clairement un lien avec la politique du maire. « Par ses propos et ses interventions musclées, le maire de Béziers crée dans notre ville un climat délétère, de suspicion et de dénonciation. Peut-être cela pèse-t-il dans le comportement de certains individus qui croient que tout est permis ? «
Robert Ménard a quant à lui, critiqué « l’attitude minable » d’Aimé Couquet. « Si ces faits sont graves, on commence par porter plainte avant de prévenir la presse« . Aimé Couquet rappelle sur son compte Twitter qu’il a déjà déposé plainte pour avoir été menacé de mort en 2014.
Crédit photo : Dan Gaken