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La Banque mondiale s’inquiète à propos de la pollution de l’eau

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Tout d’abord, rappelons que la Banque mondiale est une institution financière internationale, qui accorde des prêts à effet de levier à des pays en développement pour des projets d’investissement. A ce titre, l’institution est bien placée pour analyser l’impact de certaines conditions de vie et de fonctionnement des pays. Le président de la Banque mondiale, David Malpass engage “à prendre des mesures urgentes pour s’attaquer à la pollution de l’eau afin que les pays puissent croître plus vite d’une façon plus durable et équitable“. Cependant, il n’est pas question de focaliser et de pointer du doigt quelque fautifs. Le rapport indique que plus de 80 % des eaux usées dans le monde sont déversées dans l’environnement sans être traitées. Dans certains pays en développement, le taux atteint 95 %.
Du côté des produits incriminés les plus répandus et dangereux, on retrouve l’azote qui est un composant des fertilisants pour l’agriculture. Il se transforme en nitrates. Ceux-ci sont responsables d’une destruction de l’oxygène dans l’eau (hypoxie) et de l’apparition de zones mortes.

Plus directement, ce sont souvent les enfants et les femmes enceintes qui sont les premiers touchés. Une consommation d’eau avec trop de nitrates peut être fatale aux enfants ou avoir des conséquences sur leur développement.

Il en est de même avec la salinité croissante des eaux dans les zones côtières de faible altitude comme au Bangladesh, sur des terres irriguées et en zone urbaine.

A cela, il faut rajouter suivant les endroits, des polluants directement dangereux, comme l’arsenic qui contamine les eaux de régions où il y a une activité minière, c’est le cas dans le nord du Chili ou en Argentine par exemple. C’est aussi ce qui est arrivé en 2014, avec le plomb dans la ville de Flint au Michigan dans le nord des Etats-Unis. La ville en proie à un net déclin a voulu faire des économies en utilisant les eaux de la rivière du même nom, pour ne plus en acheter à la ville de Detroit. Les eaux de la rivière sont passées par des canalisations vieillissantes du système de distribution, qui contiennent du plomb et elles n’ont pas subi les traitements appropriés.

Enfin, le rapport mentionne la pollution par les micros-plastiques présente dans 80 % des sources naturelles, 81 % des eaux du robinet municipales et dans 93 % des eaux embouteillées. La Banque mondiale regrette qu’on ne dispose pas encore de suffisamment d’informations pour déterminer le seuil à partir duquel ces polluants sont inquiétants pour la santé.

Comme souvent, l’alarme est tirée, reste à savoir qui va l’entendre et qui va agir en conséquence.

Crédit photo : Farenc Gérard

 

 


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