L’innovation en matière de médecine passe aussi par la Pologne, plus exactement, à Lublin dans l’Est du pays. Cette ville est globalement un important centre médical et scientifique, elle s’est notamment spécialisée en matière d’os artificiel. La ville se retrouve à la pointe dans ce domaine. La technique encore en partie expérimentale, permet notamment aux patients d’éviter des amputations.
Il s’agit, d’utiliser une sorte d’os artificiel appelé FlexiOss. Ce biocomposite de substitut osseux, dispose d’une structure et d’une composition similaires à celle de l’os naturel. Il est utilisé en chirurgie orthopédique, car ce matériau a de multiples propriétés. Il présente la faculté de pouvoir être coupé et taillé quand il est sec, ensuite, il devient flexible une fois humidifié. Pour le confectionner, on n’utilise pas d’os d’animal, mais un composé artificiel. Cela permet d’éviter les trop nombreux risques de rejet. Une fois implanté, il reste dans le corps du patient. Au fur et à mesure, les cellules osseuses se développent à l’intérieur et autour du dispositif.
C’est un groupe de scientifiques de l’Université médicale de Lublin, qui est à l’origine de cette technique. Ensuite, c’est bien sûr des investisseurs privés qui ont commercialisé cette innovation. Elle apparaît de plus en plus, comme une alternative aux substituts osseux sous forme de poudre traditionnelle, qui s’avère difficile à manipuler.
Cependant, le projet FlexiOss a aussi reçu pour son aboutissement, des financements européens pour un million d’euros. D’ailleurs, ce million provient de ce que l’on nomme “politique de cohésion”. Elle recouvre un cadre politique de solidarité au niveau européen en faveur de centaines de milliers de projets, qui bénéficient ainsi d’une aide partout en Europe.
Maintenant, le projet FlexiOss a remporté 14 récompenses et obtenu trois brevets. Il a permis à 41 personnes de bénéficier de la pose expérimentale d’un implant.
FlexiOss, devrait recevoir le marquage CE cette année, cela va lui donner de nombreuses opportunités de commercialisation à travers l’Union européenne.
Crédit photo : Laure Brayer