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L’avenir de plus en plus incertain du Kosovo

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Il est parfois des situations, ou une alliance et une entente deviennent urgentes et indispensables. C’est actuellement le cas pour le Kosovo. En effet, cent jours après les élections législatives, l’ancienne province serbe, n’a toujours pas de gouvernement. Il est évident, que pour un petit pays jeune, cela conduit à une profonde crise. Cela ne va pas aider à asseoir les institutions et la mise en place durable d’un régime démocratique durable.

Ce pays est né de la désintégration de la Yougoslavie. Son destin, fut notamment longtemps lié à la Serbie, qui voit encore dans l’indépendance de ce pays, un danger de désintégration et un obstacle à la réalisation d’un grand et puissant Etat serbe. Cependant, malgré cela, le Kosovo fêtera sa 12e année d’indépendance le 17 février. Le pays, est reconnu depuis décembre 2019, par 93 Etats membres, dont la France. 95 pays dont la Serbie bien sûr, mais aussi la Chine et la Russie qui sont contre, et cinq autres se sont abstenus.

De l’intérêt pour les Kosovars, de rester groupés et unis pour la suite des événements. Or, ce n’est pas ce qu’il ressort, depuis l’indépendance du pays. La vie politique du Kosovo, est dirigée par des coalitions instables, ne cessant de provoquer des élections anticipées. En dernier lieu, la démission du Premier ministre Ramush Haradinaj. Il a été convoqué par le tribunal spécial sur les allégations de crimes de guerre commis par l’Armée de Libération du Kosovo (UCK), durant le conflit qui a suivi l’éclatement de la Yougoslavie. Les nouvelles élections ont abouti à une vraie impasse.

Les Partis qui devaient prendre la suite, n’ont pas pu s’entendre. C’était pourtant l’occasion de se tourner vers l’avenir en laissant derrière eux, les errances et la présence des anciens commandants de la guérilla kosovare. Ceux-ci, étaient omniprésents dans la vie politique depuis l’indépendance. Aux élections législatives du 6 octobre, les Kosovars ont clairement choisi un nouvel allant en votant pour deux formations d’opposition. Ce vote fut qualifié d’historique.

La suite n’a plus rien de grandiose, derrière les sourires et les poignées de mains, les basses tractations politiciennes traînent et n’aboutissent pas. Les dirigeants de la formation de gauche Vetevendosje et la Ligue démocratique du Kosovo (LDK) de centre droit, butent avant tout sur l’attribution des postes, en priorité celui de Premier ministre. Il revient au premier Parti Vetevendosje, qui a désigné son leader Albin Kurti. La LDK, réclame que le prochain président soit issu de ses rangs à la fin de la mandature actuelle, en 2021. Les deux formations se disputeraient aussi pour le poste de président de l’Assemblée du Kosovo.

Pendant ce temps, l’opinion et la rue grondent, il est clair que les 1,8 million de Kosovars, n’ont pas voté pour cela, et ils attendent beaucoup mieux. Un nouveau scrutin pourrait tout remettre en question et voir resurgir de vieux démons, fatals à un régime démocratique très récent.

La communauté internationale accentue sa pression. Bruxelles et Washington multiplient les interventions diplomatiques pour arriver à une solution nécessaire pour la mise en œuvre de réformes économiques, sociales et judiciaires indispensables. En toile de fond, la relance des négociations avec Belgrade, pour normaliser un peu les relations après plus de 20 ans de guerre et 13 000 morts. Tout ceci, pour une éventuelle adhésion à l’Union européenne, hypothèse à plus long terme et surtout, au point mort depuis plus d’un an.

Crédit photo : The traveller and the fox

 


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