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Raymond Kopa, la vie ne s’arrête pas au football

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Raymond Kopa, l’ancien numéro 10 des Bleus du stade de Reims et du Réal de Madrid, décédé vendredi, ne fut pas simplement un grand précurseur dans le jeu. L’homme a été l’un des premiers à participer au développement du marketing autour du ballon rond, à une période où la reconversion d’un joueur était souvent difficile.
On parle d’un temps, que les moins de deux fois vingt ans ne peuvent pas connaitre. Les sommes des transferts et des salaires de joueurs qui jouaient en WM feraient maintenant sourire. Ils obligeaient  les footballeurs à envisager une vie après le football, de manière très concrète et souvent très modeste. Pour beaucoup, c’était l’achat d’un petit commerce, un poste de commercial pour une société de matériel sportif ou un emploi aux espaces verts de la municipalité d’une petite ville à la suite d’un dernier contrat d’entraineur-joueur pour le petit club local.
Pour les mieux lotis, une reconversion comme entraîneur ou une carrière dans le staff d’une bonne équipe, mais pour Raymond Kopa, cela ne suffisait pas, il va devenir un des premiers joueurs à profiter de sa notoriété pour s’adonner à la publicité.
Pour ce fils d’immigrés polonais, mineurs sur plusieurs générations, pas question de redescendre dans la mine où il a laissé deux phalanges. Pas question de redescendre tout court d’ailleurs, et c’est pour cela qu’il a rapidement cherché à assurer au-delà de sa carrière de footballeur.
La plus célèbre anecdote, concerne les jus de fruits Kopa, que l’équipe de France de football sirotera pendant la coupe du monde 1958, avec a la clé une troisième place. Quatre ans plus tôt, en 1954, l’attaquant rémois s’était dit qu’il serait peut-être judicieux de vendre des chaussures à son nom. Cette initiative le mènera à lancer sa marque de vêtements sportifs à l’aube de sa carrière, le groupe Kopa.
Toujours soucieux de la vie au-delà du football, il avait déjà lui-même négocié un fabuleux contrat pour l’époque, de 52 millions d’anciens francs (800 000 euros), et multiplier son salaire par cinq. Cela a suscité, déjà à une époque où les footballeurs français ne quittaient jamais (ou presque) l’hexagone, des réactions indignées des vrais « patriotes », le traitant de traître.
Raymond Kopa, s’est également battu contre les instances du foot français. En 1963, il s’engage contre la situation des footballeurs, qui à l’époque étaient liés à vie à leur club, et pouvaient être transférés dans un autre club sans avoir leur mot à dire. Son coup de gueule, et la mobilisation de l’UNFP, le syndicat des joueurs, aboutissent finalement en 1968 à l’adoption du « contrat à temps », à durée librement déterminée, toujours en vigueur aujourd’hui.
Alors les footballeurs actuels peuvent dire merci, Monsieur Raympnd Kopa.

Crédit photo : oliviernguyen1

 

 

 

 


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