Il y a en a qui vont être content, et cela va faire des heureux. Concrete, club parisien spécialisé dans les musiques électroniques vient d’obtenir l’autorisation de la mairie de Paris de rester ouverte 24 heures sur 24. C’est une première en France, et du coup, on ne peut plus parler de boîte « de nuit », mais simplement de boîte.
Dans les faits, cela met surtout fin à une situation, un peu ridicule, car jusqu’à maintenant, le club qui est installé sur une péniche, situé dans le XIIe arrondissement, était obligé de fermer à 6 h 40, de ne plus servir des boissons une heure et demie avant, et de couper le son pendant trente minutes avant de pouvoir relancer la mécanique. Tout cela pour rester dans le cadre de la loi.
Pour mettre fin à ce système particulièrement absurde, il a quand même fallu pour l’équipe dirigeante, de déployer beaucoup de patience et de faire preuve de la fiabilité de leur démarche. On peut imaginer, que les autorités voient dans cette autorisation, un précédent qui peut vite entraîner une prolifération qui deviendrait difficile à contrôler. Ce sont donc de très longues négociations qui ont finalement abouti.
Brice Coudert, le programmateur de Concrète, a expliqué dans le site Résident Advisor, « depuis un an, nous avons utilisé les exemples d’autres grandes villes européennes, comme Berlin ou Amsterdam, pour montrer que la limite de 7 heures de Paris était un réel désavantage ».
Cependant, les organisateurs préviennent tout de suite, qu’ils ne vont pas forcément rester ouverts continuellement, car ce n’est pas vraiment le but. Même si des marathons qui dureront tout le week-end sont déjà prévus, une fermeture est prévue vers minuit-2 heures le dimanche.
Du côté de la mairie de Paris, on explique que cette décision entre dans une réflexion plus large et le délégué chargé de la nuit à la mairie de Paris, Frédéric Hocquard, explique que l’autorisation accordée « s’inscrit dans un plan plus global, qui recoupe également l’ouverture des parcs la nuit ».
Il s’agit peut-être pour « Paris » de ne pas se laisser trop distancer par d’autres capitales dans le domaine de la « fête » et de la vie nocturne.
Crédit photo : Radiomarais