La fameuse grande barrière de corail, ne sera bientôt plus du tout ce qu’elle était. Elle est victime d’une décoloration suite à un net appauvrissement. La cause est le réchauffement de l’eau, qui sur du plus long terme pourrait tuer l’ensemble des récifs et détruire ce site inscrit au patrimoine de l’humanité depuis 1981.
Nous nous sommes tous émerveillé un jour, devant le spectacle haut en couleur, que procure la vue de la grande barrière de corail. Il semble, qu’il faille en profiter, car nos petits-enfants ne le pourront pas si les choses continuent à ce rythme. Les coraux de la grande barrière, qui ont subi pour la seconde année consécutive un phénomène de blanchissement dû à la hausse des températures n’ont aucune chance de s’en remettre.
Cette constatation en forme d’avertissement, nous vient des scientifiques australiens. Ils confirment ce que des observations aériennes avaient déjà fait craindre. James Kerry, biologiste à l’université James Cook, qui a coordonné les observations aériennes a prévenu, « il faut au moins une décennie pour le rétablissement total des coraux qui grandissent le plus vite », « deux épisodes graves de blanchissement à 12 mois d’intervalle font que les récifs endommagés en 2016 n’ont aucune chance de se rétablir ».
Le récif de 2 300 km, est un immense écosystème, qui souffre du réchauffement des températures de l’océan en mars et avril. Ce réchauffement, provoque l’expulsion des algues symbiotiques qui donnent au corail sa couleur et ses nutriments. Les récifs peuvent s’en remettre si l’eau refroidit, mais ils peuvent aussi mourir si le phénomène persiste.
Concernant les causes du réchauffement, on met couramment en avant le phénomène El Niño. Ce phénomène météorologique irrégulier, revenant tous les quatre à six ans, et qui provoque des hausses de températures dans le Pacifique, des fortes pluies dans certaines zones, des sécheresses ailleurs. Cependant, cela ne suffit plus, et James Kerry, fait remarquer, « cette année, nous assistons à un épisode de blanchissement très marqué alors même qu’El Niño ne sévit pas ».
Il faut donc maintenant prendre en compte aussi les ruissellements agricoles, le développement économique et la prolifération des acanthasters, étoiles de mer qui détruisent les coraux. Tout ceci sans compter les phénomènes climatiques particuliers comme le cyclone Debbie dont les dégâts provoqués n’ont pas encore été évalués.
A moins que tout ceci ne soit qu’un délire de quelques scientifiques illuminés, comme le prétendent les climato-sceptiques !
Crédit photo : Mickaël Roulleau