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Don d’organes : l’exemplarité de l’Espagne

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Au niveau mondial, en matière de dons d’organes, seulement 10 % des besoins de greffes sont couverts selon une estimation de l’OMS, et 90 % vont mourir, alors qu’ils sont en liste d’attente. Cela met en lumière la performance de l’Espagne dans laquelle 4 à 6 % de patients sont décédés en 2016, alors qu’ils étaient en attente d’un organe vital (foie, cœur ou poumon).

L’Espagne, est donc le pays à la pointe en matière de dons et de transplantation d’organe. Au centre de cette réussite, il y a l’Organisation nationale des transplantations (ONT). Celle-ci est une grande fierté nationale qui permet à l’Espagne de détenir depuis 25 ans le record mondial de donneurs d’organes décédés par million d’habitants, soit 43,4 en 2016 selon l’ONT. Il s’appuie sur un système particulièrement bien organisé, qui en a inspiré d’autres en Europe.

Tout d’abord, la présence dans chaque hôpital d’un coordinateur des greffes. Médecins ou infirmiers, ils sont souvent des spécialistes des soins intensifs, et l’Espagne a été la première à le mettre en place et cela s’avère primordial. Ensuite, le fait que l’opération est gratuite, anonyme et ouverte seulement aux résidents en Espagne, sont des éléments importants pour éviter dérives et trafics.

L’efficacité, c’est une affaire de centralisation pour faire correspondre rapidement l’offre et la demande. Les acceptations de dons sont aussitôt communiquées à l’ONT, qui recherche le patient le plus adéquat sur ses listes d’attente. S’il est loin, une glacière contenant l’organe est acheminée par les airs, dans le cockpit avec le pilote.

Le deuxième axe de la réussite espagnole réside dans la formation. En effet, depuis sa création en 1989, l’ONT a formé plus de 18 000 coordinateurs capables de communiquer les « mauvaises nouvelles » et de convaincre les proches du défunt d’accepter le principe du don.

Enfin, bien sûr à l’heure actuelle, tout passe aussi par une bonne communication. Damiana Gurria, une coordinatrice de greffe, en poste depuis dix ans, constate que le sujet est de mieux en mieux connu des Espagnols.

Pour cela, il faut s’appuyer sur des histoires comme celle du footballeur français du FC Barcelone Eric Abidal, sauvé en 2012 d’un cancer du foie par une greffe. Egalement, sur les trois films de Pedro Almodovar évoquant le sujet « Tout sur ma mère », « La fleur de mon secret » et « Parle avec elle ». Le réalisateur ayant bénéficié d’une formation de l’ONT.

Laisser parler la vie à travers Jeronima, qui s’exclame à propos de la greffe, « c’est encore mieux que si on avait gagné le gros lot à la loterie » !

 

Crédit photo : Spotting Web

 


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