Après avoir mené, une terrible politique nataliste, on peut dire que les Chinois s’y connaissent en « enfant unique ». Ils viennent d’ailleurs de sortir une étude, qui révèle de nombreuses différences structurelles existant entre le cerveau des enfants uniques et celui des enfants issus d’une fratrie.
L’étude, a été publiée dans la revue Brain Imaging and Behavior. Elle a été menée par des chercheurs de l’Université de Chongqing, en Chine. Ces chercheurs ont interrogé et analysé la structure cérébrale de plus de 300 jeunes adultes.
Tous ces jeunes adultes ont passé des tests de QI, et autres tests, permettant de mesurer leur intelligence, leur créativité et leur personnalité. Toujours dans le cadre de cette étude, les enfants ont aussi passé des IRM. Cependant, la moitié de ces participants, était des enfants uniques. C’est du côté de L’IRM, que des différences sont apparues, il a révélé que les enfants uniques étaient marqués par un volume plus important de matière grise au niveau du gyrus supramarginal. Celui-ci, que l’on appelle aussi GSM, est une zone qui serait associée au langage, à la flexibilité, à l’imagination et à la planification.
Par contre, toujours selon l’IRM, les enfants uniques avaient moins de matière grise dans d’autres zones, notamment au niveau du cortex frontal médial, associé à la régulation des émotions. Ces résultats ont confirmé ceux des tests, et les chercheurs se sont aperçus que ces enfants avaient de moins bons résultats en matière d’amabilité et d’émotion que ceux issus d’une fratrie.
Concernant le QI, les résultats de l’enquête sont formels, les chercheurs n’ont pas trouvé de différences, en terme de QI.
En fait, si l’on résume bien, il n’y a rien de bien nouveau, et le doute persiste. Les enfants ayant grandi sans frère et sœur seraient globalement plus créatifs profitant peut-être de plus d’attention, voire d’admiration de la part de leurs parents. Cependant, ils seraient aussi moins aimables, et plus égoïstes. On peut extrapoler facilement et rejoignant l’avis des scientifiques, et dire, que ces enfants peuvent être moins adaptés pour vivre en communauté.
De leur côté, les chercheurs restent prudents et rappellent que de nouvelles recherches seront nécessaires afin de préciser les conséquences de la répartition de la matière grise sur le développement cognitif. Seule certitude après cette enquête, l’étude confirme les différences structurelles entre les enfants uniques et les autres.
Crédit photo : Olivier DUVAL