C’est vraiment le type même de titre, que l’on aurait jamais imaginé lire un jour. Les enquêteurs de la police de Dijon sont actuellement face à un très mystérieux groupe, dont les revendications le classent dans la mouvance d’extrême droite, et dont les méthodes peuvent surprendre. Leurs attaques se font, avec comme armes, des marteaux. Actuellement, le groupe réclame la libération de neuf personnes, et fait planer une menace sur le match de première division Dijon-Troyes, qui doit avoir lieu le 18 novembre.
Le mystérieux groupe, qui se présente lui-même comme « commando de défense du peuple et de la patrie française », avait revendiqué auprès du quotidien régional « Le Bien Public », des attaques ayant blessé légèrement trois personnes à Dijon fin septembre. Ces attaques, ont eu lieu sur le site de l’université de Bourgogne, qui représente pour eux « le cœur de l’un des symboles du multiculturalisme ». Deux autres attaques au marteau avaient eu lieu le 15 septembre à Chalon-sur-Saône situé dans le département voisin de Saône-et-Loire, provoquant aussi des blessures heureusement légères. Le « commando » a d’abord contesté les avoir commises, pour finalement les revendiquer.
Cette fois, le groupe pose des revendications. Elles englobent la libération de huit « collègues » de la mouvance d’ultradroite, arrêtés en octobre ainsi que la libération du « chef » Logan Alexandre Nisin, un ancien militant de l’Action française Provence. Ils veulent aussi l’abandon des poursuites à leur encontre. Il s’agit de huit personnes, dont trois mineurs, qui avaient été mises en examen en octobre à Paris, dans l’enquête sur une organisation, qui projetait des « actions violentes », contre des politiques ou des mosquées.
Difficile encore de discerner la part de concret et de sérieux dans toute cette histoire, et dans le parcours chaotique de ce groupuscule. Les enquêteurs admettent, que les revendications du commando contiennent « des éléments précis, dont certains sont conformes à la réalité ». Cependant, le procureur de la République de Dijon, Eric Mathais a toutefois précisé, que si le parquet antiterroriste, a été informé de la situation, il n’a pour l’heure, pas été saisi.
Eric Mathais, explique que « ce groupuscule n’est ni connu localement, ni nationalement ». Il a aussi par voie électronique menacé violemment l’association SOS Racisme, et déclaré « son admiration pour Andres Behring Breivik, l’auteur d’une tuerie qui a fait 77 morts en Norvège en 2011« .
On aimerait foncièrement y voir les déambulations pathétiques de personnes en mal de reconnaissance, et voulant à tout prix se faire remarquer, plutôt que des actions au service d’une idéologie parfaitement maîtrisée. Peut-être y a-t-il, un peu des deux dans ce groupe de personnes, qui dans un cas comme dans l’autre, sont le symbole de graves dérives qu’il convient de ne pas laisser s’installer.
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