Nous sommes déjà à deux semaines de discussions dans le cadre de la COP23, réunis à Bonn en Allemagne. Il s’agit toujours de prendre des décisions visant notamment à rester en dessous de la barre des deux degrés de réchauffement de la planète. Le rapport 2017 de l’ONU sur l’action climatique mondiale, publié début novembre rappelle qu’il ne faut pas rater l’échéance de 2020, qui est décrite comme « la dernière occasion ».
Comme on pouvait s’y attendre, il n’ y aura pas de prise de décision importante, ni d’engagement exceptionnel. Nous sommes là dans le parfait exemple de la négociation internationale où les choses ne peuvent avancer hélas que très lentement, voire pas à pas. Le rythme peut apparaître, pas assez soutenu pour les écologistes de tous bords, et les activistes de la préservation de l’environnement. Cependant, les enjeux et les impératifs de chaque pays sont en prendre en compte et bien sûr, ils ne sont pas tous similaires. Il est donc facile de comprendre la complexité de l’ensemble.
L’important, est de continuer le mouvement qui ne doit pas s’arrêter et surtout maintenir un dialogue permanent pour mettre en valeur systématiquement les efforts même minimes de chacun. L’idée est d’encourager, et aider les pays à revoir, volontairement leurs engagements, pour prendre place dans la maîtrise à ce stade insuffisant du réchauffement global. Ce processus de « dialogue » va s’étaler sur un an.
Bien entendu, même si les chefs d’États n’ont pas encore de décisions sensationnelles à avancer, il convient de rester positif. C’est pour cela que le président de la COP23, le Premier ministre fidjien Frank Bainimarama, a déclaré, « je suis très heureux d’annoncer que ce processus commencera en janvier« . Il précise, que « le dialogue devra être constructif et tourné vers les solutions. Il ne devra pas mener à des discussions de nature conflictuelle au cours desquelles des parties seraient ciblées« .
Le Premier ministre fidjien a même donné un nom à ce principe, « talanoa », une tradition du Pacifique visant à favoriser les échanges bienveillants.
Toute l’année, le dialogue sera aussi nourri par des apports du GIEC, le groupe des scientifiques de l’ONU, mais les apports de tous types d’acteurs engagés dans l’action climatique (experts, collectivités, entreprises…) seront les bienvenus. Il en est de même, pour des événements tels, que des réunions, des rencontres, et autres conférences réalisées en marge, mais susceptible de faire avancer les choses.
Crédit photo : Scripps Institution of Oceanography