C’est le Président Donald Trump en personne, qui a annoncé la décision des Etats-Unis de rejoindre la Chine et L’Europe par exemple. Du coup, l’ensemble de la flotte mondiale de 737 MAX qui compte 371 appareils est immobilisée. Ce n’est pas une première pour la Fédéral Aviation Administration (FAA), la direction de l’aviation civile américaine, qui en 2013 avait cloué au sol le 787 Dreamliner en raison d’un problème de batteries. Cette immobilisation sera effective pendant l’enquête, et notamment l’examen des informations tirées des boîtes noires et des enregistrements de la cabine de pilotage.
Cet accident du 737 MAX, fait suite à celui d’octobre de la compagnie indonésienne, Lion Air. De nombreuses ressemblances dans le déroulement de l’accident apparaissent. Dans les deux cas, l’avion était neuf et s’est écrasé peu de temps après le décollage et les appareils ont connu des montées et des descentes irrégulières juste après le décollage. De fait, le seuil de précaution est apparu nécessaire et suffisant pour immobiliser les appareils.
Le PDG d’Ethiopian Airlines, Tewolde GebreMariam, assure que les pilotes aux commandes de l’appareil de sa compagnie avaient reçu une nouvelle formation sur les particularités du 737 MAX 8 après l’accident de Lion Air. Le porte-parole d’Ethiopian Airlines, a de son côté précisé que juste avant le crash, le pilote a fait état de problèmes de contrôle de vol et un problème de commande. Il a demandé à revenir, et il a reçu l’autorisation de faire demi-tour. C’est la France, qui va étudier les boîtes noires, car L’Ethiopie n’a pas le matériel nécessaire pour cette opération, qui va prendre plusieurs semaines.
En attendant, c’est évidemment une belle pagaille pour certains voyageurs. Les compagnies gèrent au fur et à mesure les passagers dont le vol a été annulé. Dans ce cas, la législation européenne a prévu la mise en place du réacheminement sur un autre vol dans les meilleurs délais ou, à leur demande, le remboursement de leurs vols. Cependant, il est clair qu’avec une décision assez soudaine des autorités, certaines compagnies peuvent mettre un peu de temps à s’organiser. Elles sont tout de même dans l’obligation d’assister les voyageurs, de les héberger dans un hôtel et de leur fournir de la nourriture. Les passagers peuvent aussi décider de repartir avec une autre compagnie aérienne. S’ils trouvent un vol qui part plus tôt par exemple, la compagnie aérienne d’origine devra alors rembourser le vol qui n’a pas été assuré.
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